dimanche 29 mars 2009

Le manque de cohérence de l'interface des logiciels (3)

Un dernier billet (?) sur Adobe Dreamweaver et son manque de cohérence dans son interface

informatique, interface, logiciel, écrire, livre,  dreamweaver, Ces billets ne sont pas une attaque en règle contre ce logiciel (que j'utilise professionnellement et sur lequel j'ai écrit plusieurs ouvrages), mais ils sont faits pour mettre en exergue la problématique du rédacteur face à des situations pas toujours simples à résoudre : comment faire passer simplement le message aux lecteurs-utilisateurs que pour une même fonction plusieurs libellés peuvent être utilisés ?

Prenons pour nouvel exemple les formulaires qui permettent de saisir des informations et de faire divers choix. Pour insérer un élément de choix (champ de texte, bouton radio, liste...) Dreamweaver utilise des identifiants (attribut id en code HTML). Dans la boîte de dialogue qui apparaît quand nous insérons un élément de formulaire, le champ de saisie ID a deux usages !
Quand il s'agit d'un Champ de texte, d'une Liste, d'un Menu... la saisie indiquée dans le champ ID sert bien à identifier de manière unique l'élément inséré. Par contre quand il s'agit d'un bouton radio la saisie du champ ID sert aussi à indiquer la valeur à envoyer au script serveur qui gère les données du formulaire.
Le problème est bien là : un champ de saisie pour deux usages différents que rien ne différencie dans la boîte de dialogue. Ce n'est pas si simple à expliquer et à utiliser pour le débutant.

Deuxième exemple : une des techniques de mise en page des pages web utilise des "boîtes en position absolue" (boîte
en HTML). Avec Dreamweaver, cette technique s'appelle "les éléments en position absolue", les éléments PA. C'est par ce libellé, Elément PA, dans le menu et dans le panneau Insertion que nous pouvons y accéder. Mais, pour paramétrer cet élément PA, dans le panneau Propriétés, cela s'apelle Elément CSS-P.

Toujours le même problème...

mardi 24 mars 2009

Toujours faire appel à des fonctionnalités connues

Dans un livre, nous devons toujours faire appel à des fonctionnalités déjà étudiées, déjà connues.

connu, informatique, lu, ordre, référence, écrire, livre,fonctionnalitéNous ne devons pas faire appel, ou parler d'une fonction que le lecteur verra plus tard : dans un paragraphe ou un chapitre suivant par exemple. Il n'est pas rare de lire une phrase contenant une fonctionnalité, un menu, une fenêtre, une technique que le lecteur connaîtra plus tard en lisant la suite de l'ouvrage.

Par exemple, j'ai déjà lu ce genre de phrase : "Dans cette fenêtre, vous pouvez aussi ouvrir un modèle : cliquez sur l'option Modèle". Et de me dire : "Qu'est ce qu'un modèle ?". Pas un mot, pas une référence à la notion de modèle avant d'avoir lu cette phrase ! Et même immédiatement après, pas d'explication. Comment le lecteur peut savoir à l'avance ce qu'est un modèle ? S'il faut qu'il lise dix paragraphes ou qu'il atteigne le chapitre suivant avant de d'aborder cette notion, c'est perdu. Il faudra alors qu'il revienne x pages en arrière pour retrouver la première référence à cette notion de modèle. Ce n'est pas pédagogique.

Le minimum que l'auteur puisse faire, c'est écrire explicitement que cette notion sera vue à telle page dans tel chapitre. Mais personnellement je pense que cela n'est jamais judicieux d'imposer des allers et des retours dans un livre.

C'est bien à l'auteur d'écrire sur des fonctionnalités vues et connues du lecteur. A l'auteur de structurer son ouvrage pour éviter ce type de maladresse rédactionnelle.

mardi 17 mars 2009

L'ordre dans le couple fonctionnalité vs accès

accès, fonctionnalité, informatique, objectif, écrire,livreUne petite réflexion me vient : dans quel ordre est-il plus judicieux d'indiquer l'objectif et l'accès d'une fonctionnalité ?

Un exemple simple : dans le logiciel de mise en page Adobe InDesign, nous pouvons réaliser des tables des matières. Cette fonction est accessible dans le menu Texte.
Que devons-nous dire :
- C'est dans le menu Texte que vous pouvez créer une table des matières,
- Pour créer une table des matières, allez dans le menu Texte.

Dans la première solution, je donne l'importance à l'accès, puisque je l'indique en premier. Inversement dans la deuxième solution, je donne l'importance à la fonctionnalité.

Qu'en pensez-vous ? Que devons nous privilégier ? La fonctionnalité ou l'accès ? Pouvons nous même s'imposer une règle à respecter dans tout l'ouvrage ? Est-ce que cela peut largement varier tout au long du livre, pour éviter d'avoir un rédactionnel trop rigide ?

dimanche 15 mars 2009

Le manque de cohérence de l'interface des logiciels (2)

Toujours sur le même sujet et toujours avec le logiciel Adobe Dreamweaver, une autre incohérence sur les libellés des fonctionnalités.

informatique, interface, logiciel, écrire,livre, dreamweaverCette fois, il s'agit des feuilles de style en cascade (CSS). Pour lier une feuille de style CSS à une page (X)HTML, nous pouvons le faire par quatre accès différents :
- par le menu : Attacher feuille de style,
- par un bouton : Attacher une feuille de style,
- par une barre de propriétés : Joindre la feuille de style,
- et en créant un nouveau document : Lier le fichier CSS.

Quatre façons de procéder, quatre libellés différents, pour la même fonctionnalité !

Et quand la fenêtre de dialogue apparaît, son titre est : Ajouter une feuille de style externe. Encore un libellé différent.

Comment voulez-vous que le débutant s'y retrouve si pour la même fonctionnalité, l'interface lui indique des libellés à chaque fois différents ?

samedi 14 mars 2009

Le chemin d'accès aux éléments d'interface

Dans un livre ou un tutoriel, il est très important de donner le chemin d'accès aux éléments d'interface dans l'ordre chronologique d'utilisation.

consigne, informatique, interface, ordre, écrire,livreSi je dois indiquer l'utilisation de telle ou telle commande d'un menu, je commence par indiquer le nom du menu et pas l'inverse. Exemple : "Allez dans le menu Fichier et choisissez Enregistrer". Simple et logique dans l'ordre d'exécution.
Pas contre, si je dis "Utiliser la commande Enregistrer que vous trouverez dans le menu Fichier", l'utilisateur est obliger de lire complètement la phrase avant de pouvoir réaliser la consigne. L'utilisateur devra prendre la consigne à l'envers, il sera obligé de revenir au début de la phrase pour savoir où doit d'abord aller.
Dans Adobe Photoshop, autre exemple respectant le chemin d'accès : "Dans le menu Image, choisissez Taille de l'image. Dans la fenêtre Taille de l'image, dans la zone Dimension de pixel, dans le champ Largeur, saisissez la valeur souhaitée". J'indique bien d'abord le menu, puis la commande de ce menu, le nom de la fenêtre qui est affichée, le nom d'une zone précise dans cette fenêtre et le nom du champ où doit se faire une saisie.
Et pas : "Saisissez la valeur souhaitée dans le champ Largeur, pour y accéder, utilisez la commande Taille de l'image dans le menu Image."

Nous devons systématiquement indiquer l'ordre logique d'exécution dans une phrase la plus simple possible, en supprimant tous les mots inutiles à la compréhension de la phrase. De plus, chaque élément d'interface doit être parfaitement nommé (sujet d'un futur article).