lundi 29 juin 2009

Interview de Corinne Hervo, responsable de collection aux Editions ENI - 2e partie

Editions ENI, informatique, livre, écrireAvez-vous un travail de relecture aussi important pour le rédactionnel que pour l'aspect technique des livres ?
La relecture technique est fondamentale : tous les relecteurs sont des professionnels de l’informatique (en majorité formateurs ou auteurs) et sont en mesure d’effectuer une relecture critique tant d’un point de vue compréhension technique que pédagogique (savoir analyser la structure du livre pour en comprendre le fondement pédagogique, par ex).

Est-ce la même personne qui s'occupe de la relecture technique et de la relecture rédactionnelle ?
En règle générale, oui, sauf pour certains livres très techniques pour lesquels la double compétence est plus difficile à trouver.

Donnez-vous des conseils rédactionnels aux auteurs ?
Oui, notre rôle est de suivre et de soutenir l’auteur (surtout s’il est novice) : nous recherchons avant tout la compétence professionnelle et nous mettons notre expérience d’éditeur à la disposition de l’auteur pour l’aider dans cette merveilleuse aventure que peut être l’écriture d’un livre ; c’est un travail d’équipe et cela rassure beaucoup certains de nos nouveaux auteurs.

Les auteurs acceptent-ils facilement les corrections proposées ?
Oui, en règle générale, ils apprécient beaucoup ce regard critique sur leur livre qui leur permet encore de l’améliorer ; c’est aussi le rôle du Responsable de collection de régler les (légères) dissensions qui peuvent survenir parfois entre auteur et relecteur.


Merci d'avoir répondu à mes questions.

lundi 22 juin 2009

Interview de Corinne Hervo, responsable de collection aux Editions ENI

livre, écrire,informatique,Editions ENI
Voici la première partie d'une interview de Corinne Hervo, responsable de collection aux Editions ENI.



Comment s'organise la notion de collection aux Editions ENI ?
Plusieurs critères entrent en ligne de compte mais globalement, on peut simplifier en disant que chaque collection correspond à un public visé ; ce public peut être défini par son niveau en informatique (débutant, utilisateur, informaticien, expert…), par un centre d’intérêt (graphisme, bureautique, certifications…) ou par la méthode d’apprentissage recherchée (aide-mémoire, autoformation pas à pas, TP…). Ces 3 orientations se cumulent les unes aux autres et expliquent que nous proposons aujourd’hui plus de 20 collections, un même sujet étant décliné dans plusieurs collections : par ex, la sortie de Windows Seven peut générer jusqu’à une dizaine de livres : pour le débutant, pour l’utilisateur bureautique qui veut découvrir les fonctionnalités de façon détaillée ou au contraire condensée, pour celui qui veut apprendre par la pratique, pour l’informaticien qui devra installer les postes Seven, pour l’expert et pour celui qui est intéressé par la Certification Microsoft.

Quel est votre rôle en tant que responsable de collection ?
Le Responsable de collection définit la ligne éditoriale de la collection (comment la connaissance est-elle diffusée, à quel niveau) ce qui se traduit par des règles précises au niveau de la rédaction (choix des termes) et de la mise en page (utilisation de titre et sous-titres à l’infinitif, par ex, découpage de chaque manipulation par étape…) ; son rôle consiste à expliquer cette ligne éditoriale aux auteurs et à s’assurer qu’elle est respectée.

Est-ce que chaque collection possède son propre type d'écriture ?
Oui, c’est ce qu’on appelle « le moule », le style d’écriture est lié aussi aux principaux formats de paragraphes et donc à la mise en page. De nombreuses similitudes existent cependant entre les livres de même type (livre de référence, par ex) appartenant à des collections différentes.

mardi 16 juin 2009

Les différents types d'ouvrages : les références

expérience, informatique, livre, référence, écrireDans les divers ouvrages techniques, informatiques qui nous sont proposés, nous avons à notre disposition plusieurs types de livres.

Les livres de références sont les plus classiques.

Ces ouvrages proposent une alternative au manuel "officiel" du logiciel, quand il existe. Ces manuels "officiels" ont parfois deux défauts. Une traduction de l'anglais (ou de l'américain) vers le français qui laisse à désirer : nous avons des phrases mal construites, des mots mal utilisés, des néologismes, des anglicismes...

Dans ce cas un livre de référence écrit par un professionnel apporte énormément au lecteur, à l'utilisateur du logiciel : l'écrit est clair, précis et bien rédigé (c'est du moins ce que nous devons pouvoir espérer !).

Deuxième défaut, c'est tout simplement l'absence de version papier du manuel d'utilisation. Actuellement la plupart des éditeurs informatiques privilégient les versions électroniques en ligne des manuels d'utilisation des logiciels. L'argument premier est la réactivité de mise à jour du manuel. Ce qui est vrai. Mais avoir un manuel "papier" donne un certain confort à l'utilisateur. Enfin, la traduction peu là aussi laisser à désirer.

Enfin, l'auteur peut (doit ?) aussi apporter en plus du manuel "officiel", son expérience d'utilisateur : qu'est-ce qui d'usage courant, quelles sont les fonctionnalités secondaires, voire obsolètes que l'utilisateur peut ne pas utiliser sans conséquence, comment il a résolu tel ou tel problème avec telle ou telle fonctionnalité du logiciel étudié. L'auteur peut aussi apporter des précisions techniques sur des concepts plus généraux qui ne sont pas directement liés au logiciel. Par exemple des précisions techniques sur les formats de fichiers utiles dans les médias web ou print, dans l'utilisation de logiciels graphiques de création de sites web ou de mise en page. L'auteur peut aussi apporter des précisions concernant l'utilisation du logiciel étudié avec d'autres produits, d'autres logiciels de même catégorie. Pourquoi se contenter d'évoquer l'utilisation unique d'un Adobe InDesign, alors que ce logiciel est fait pour travailler avec Adobe Illustrator et Adobe Photoshop.

L'auteur ne doit pas se contenter d'un simple "listing" des fonctionnalités du logiciel : il doit apporter un plus, son expérience de praticien.

mardi 26 mai 2009

Écrire l'introduction en dernier

écrire,livre, informatique, introduction,dernier,finVoilà un fait qui peut vous paraître étonnant ! Mais oui, personnellement j'écris l'introduction toujours à la fin de la rédaction.

L'introduction dans un livre joue le même rôle que le chapô en presse : c'est lui qui va donner l'envie de lire le livre, de lire l'article en presse
C'est donc quand j'ai terminé de rédiger le livre que j'ai enfin une bonne vision globale de ce qu'il va apporter au lecteur. Je peux comprendre dans son ensemble ce que va acquérir le lecteur. À la fin de la rédaction, je sais ce que j'ai écrit, comment je l'ai écrit, ce que va gagner le lecteur en lisant l'ouvrage. À ce moment-là je peux écrire une introduction qui va inciter le lecteur à acheter le livre.
Si vous écrivez l'introduction dès le début de la rédaction, vous n'avez pas encore l'orientation rédactionnelle précise du livre, vous n'avez pas encore le "fil rouge". Vous ne savez pas encore comment vous allez amener le lecteur là où vous souhaitez aller.

Donc comme en presse pour le chapô, essayez de rédiger vos introductions en dernier.

samedi 9 mai 2009

Un verbe d'action dans les titres

action, informatique, livre, titre, verbe, écrireUn chapitre d'un livre est structuré en paragraphes. Chaque paragraphe est annoncé par un titre. Nous allons maintenant évoquer contenu des titres. Nous avons déjà évoqué l'importance des titres et leurs différents types dans un article précédent.

Il me semble très intéressant de placer un verbe d'action dans les titres. Cela va permettre de donner du dynamisme au titre. L'objectif étant de donner au lecteur l'envie de lire le paragraphe. Il faut donc éviter une forme passive, voire ennuyeuse. Nous devons indiquer ce qui va se passer dans le texte qui va suivre en plaçant un verbe d'action.

Par exemple évitons d'écrire : "Le paramétrage du nouveau document", mais plutôt "Paramétrer le nouveau document".
Utiliser un verbe d'action à l'infinitif implique beaucoup plus le lecteur, il se sent forcément concerné, il va devoir agir, réaliser une action. Personne d'autre que lui va devoir passer à l'action.
De plus, commencer tout de suite par le verbe, permet d'entrer immédiatement dans le vif du sujet, au cœur de l'action, vous interpellez sur-le-champ le lecteur.